[le 15 août 2018 : je modifie le titre "une neuvième planète" en Planètes diverses et variées]
source : http://www.lefigaro.fr/sciences/2016/01/20/01008-20160120ARTFIG00357-une-9e-planete-decouverte-dans-le-systeme-solaire.php
Deux astronomes américains apportent la première preuve de la présence d'une neuvième planète, bien au-delà de Pluton.
Depuis que Pluton a été «dégradé» à un statut de planète naine en 2006, le système solaire ne compte officiellement plus que 8 planètes: Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Mais deux astronomes de Caltech en Californie ont enfin trouvé la preuve de l'existence d'une neuvième planète, 10 fois plus lourde que la Terre mais orbitant à très grande distance du Soleil, qu'ils ont sobrement baptisée: «planète 9».
Cette nouvelle venue n'a pas à proprement parler été découverte, puisque qu'aucun télescope ne l'a encore observée, mais son existence a quasiment été prouvée! Explication: comme ils l'expliquent dans la revue The Astronomical Journal, Mike Brown et Konstantin Batygin ont identifié des perturbations importantes dans les orbites de plusieurs planètes naines récemment découvertes et d'autres objets du système solaire externe, appelée ceinture de Kuiper. Fait notable, plusieurs de ces corps ont des périhélies, le point de leur orbite le plus proche du Soleil, qui semblent regroupés dans la même région du ciel. En faisant tourner des simulations du système solaire sur des ordinateurs, ils ont constaté que ce rapprochement n'avait qu'une probabilité de 0,007% d'être simplement dû au hasard. En revanche, le phénomène s'explique parfaitement en «ajoutant» dans le système solaire une planète 10 fois plus lourde que la Terre qui mettrait plus de 10.000 ans à boucler une orbite autour du Soleil! Une explication qui semble convaincre les meilleurs spécialistes du domaine, et qui va désormais permettre de lancer l'un des plus gros télescopes de la planète, le Subaru japonais installé à Hawaï, sur les traces de cette lointaine «planète 9».
Ce n'est pas la première fois qu'une planète est «découverte» de cette manière. En 1846, l'astronome français Urbain Le Verrier avait prédit par le calcul la présence de Neptune, à partir des perturbations que cette dernière provoquait dans l'orbite d'Uranus. Neptune fut observée la même année par l'Observatoire de Berlin, à seulement 1° de l'endroit où Le Verrier avait prédit qu'elle devait se trouver.